Affaire Koba LaD : la passagère porte plainte pour menaces et cyberharcèlement
Deux jours après la condamnation de Koba LaD à six ans de prison ferme pour homicide involontaire, une nouvelle dimension judiciaire s’ouvre dans cette affaire qui a marqué l’actualité. Tessa, passagère présente lors de l’accident mortel de septembre 2024, a déposé plainte au commissariat de Créteil le 27 juin dernier. Son grief ? Des menaces répétées et une campagne de cyberharcèlement orchestrée selon elle par l’entourage du rappeur. Gentsu vous raconte tout.
L’audience du 25 juin dernier au tribunal judiciaire de Créteil avait déjà révélé l’ampleur des pressions subies par cette jeune femme, témoin clé de l’accident qui a coûté la vie à William Dogbey. Lors de sa déposition, Tessa avait dévoilé les tentatives de manipulation dont elle avait été victime, notamment de la part de Wejdene, la compagne de Koba LaD.
Wejdene aurait approché Tessa avant et après la première audience pour l’inciter à adopter une version édulcorée des faits. Initialement, la jeune femme avait confirmé la thèse d’un accident causé par « une crevaison à 90 km/h ». Mais face aux expertises techniques qui contredisaient ce récit, elle a finalement choisi de révéler la vérité : des pointes à 200 km/h et un « dangereux slalom sur les voies ». Elle a ensuite ajouté :
J’étais vulnérable, donc la manipulation, c’est facile
Ces mots, prononcés à la barre, prennent aujourd’hui une résonance particulière. Dans sa plainte déposée contre X, Tessa dénonce avoir été « menacée et intimidée avant, pendant et après l’audience correctionnelle ». Elle évoque une pression constante exercée pour qu’elle aligne sa version des faits sur celle défendue par le rappeur.
Affaire Koba LaD : la passagère porte plainte pour menaces et cyberharcèlement
Mais l’affaire ne s’arrête pas aux intimidations directes. La jeune femme dénonce également une campagne de cyberharcèlement en ligne particulièrement insidieuse. Selon ses déclarations, des informations personnelles « que seuls les intimes du couple d’artistes pouvaient connaître » ont été utilisées contre elle sur les réseaux sociaux.
Le cas de Tessa n’est pas isolé. Sa sœur, également partie civile dans l’affaire, a elle aussi porté plainte pour des faits similaires. Cette extension des plaintes témoigne de l’ampleur présumée du système d’intimidation mis en place. Cette nouvelle affaire s’inscrit dans un contexte plus large concernant Koba LaD.
La plainte de Tessa ouvre potentiellement un nouveau volet judiciaire dans cette affaire déjà complexe. Si les faits de menaces et d’intimidation de témoin venaient à être établis, ils pourraient constituer des infractions pénales distinctes, passibles de sanctions supplémentaires. Son témoignage lors du procès a été déterminant pour établir les circonstances exactes de l’accident qui a coûté la vie à William Dogbey.
🔵 INFO LE PARISIEN | La principale témoin de l’accident qui a tué le styliste et ami du rappeur Koba LaD et sa sœur disent notamment avoir été intimidée
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— Le Parisien (@le_Parisien) July 4, 2025
Cette évolution confirme que l’affaire Koba LaD est loin d’être close, malgré la condamnation prononcée. Elle soulève des questions importantes sur l’intimidation des témoins et la protection des victimes dans le système judiciaire français.
