Niro revient sur l’époque où il a été enlevé à sa mère
A l’occasion de son retour dans les bacs, Niro a accordé un long entretien à Booska-P. Le rappeur est alors revenu sur l’un des morceaux où il revient sur la période où il a été arraché à sa mère pour vivre cinq ans au Maroc. Gentsu vous en dit plus.
Après deux ans d’absence, Niro a fait son retour dans les bacs avec Hayati (Episode 1 : Du sable et du sang) le 4 juillet dernier. Celui-ci comporte 17 titres dont des collaborations avec Massine, TIG, Flenn, Naza, Lwing, Gazo et Potter Payper.
Dès le début du projet, Niro fait fort avec Hayati. Dans ce titre, celui qui a été encensé par Booba évoque un épisode de sa vie pour la première fois puisqu’il chante :
À défaut de l’avoir à mi-temps le daron était inexistant. J’étais kidnappé à 3 ans j’ai connu ma mère à 8ans j’ai du apprendre à l’aimer ( mais je l’ai toujours aimé). J’ai pas eu une enfance comme les autres ( comme les autres). J’ai grandi bien plus qu’à la dure, enfant il me trouvais grave mature, déjà dans des problèmes d’adultes.
Niro revient sur l’époque où il a été enlevé à sa mère
Lors de son entretien accordé à Booska-P, Niro a commenté ses paroles en rectifiant qu’il avait dû apprendre à aimer sa mère tout court. Très pudique, une bonne partie de son entourage va apprendre ce chapitre de sa vie via ce projet. L’artiste qui va re-collaborer avec Gims a expliqué :
J’ai même des amis très proches à moi qui ne le savent pas. Qui vont le découvrir comme toi. Je ne pourrais pas raconter l’histoire pour ne pas incriminer des personnes. Avant c’était plus une honte pour moi d’en parler. C’est aussi l’âge et que mes enfants grandissent. Ça m’a appris à accepter (…) c’est un épisode triste de ma vie (…) j’ai un autre rapport à l’amour, à toutes mes relations, aux adultes aussi car j’avais de vrais problèmes d’adulte quand j’étais petit.
Cette période a laissé des séquelles comme l’a ajouté Niro :
Il y a un tas de choses qui résultent de cette époque où j’ai été kidnappé. Il s’est passé énormément de trucs dont je ne peux pas parler (…) quand je suis devenu adulte, j’ai compris que ce n’était pas normal (…) Les adultes étaient très emphatiques vis-à-vis de moi parce qu’ils savaient, ils ont vu que ma mère souffraient. Je ne voyais pas que ce que ma sœur et moi on vivait ce n’est pas normal. Je savais que ça allait choquer les gens surtout venant de moi mais c’est ma réalité. Mais Hamdoulilah je me sens bien, je suis un adulte accompli. Je ne veux pas faire pitié aux gens.
Un titre touchant à retrouver dans son nouvel opus.