Gims ne supporte plus du tout le terme « urbain » : « Ils nous mettent dans des catégories »

Le 04 Août 2022 à 23:38 par djfreak

Depuis quelques années, le mot urbain est très utilisé lors de certaines récompenses dans le monde de la musique. Mais Gims n’apprécie pas ce terme, qu’il trouve péjoratif. C’est sur ses réseaux sociaux qu’il a décidé de prendre la parole, on vous explique tout dans l’article ci-dessous.

C’est un terme qui pose problème depuis de longues années. Au sein de l’industrie musicale, l’appellation « urbaine » englobe le rap et ses proches satellites. Mais il y a quelques heures, Gims a décidé de pousser un coup de gueule lors d’une longue story publiée sur ses réseaux sociaux. Tout part d’un constat : « J’étais sur le top 50 Spotify, c’est une dinguerie : c’est l’urbain clairement qui domine, et depuis des années. Le top 50, c’est quasiment que de l’urbain. Et de l’urbain français en plus, avec les Américains de temps en temps ».

Une catégorisation qui pose problème au rappeur : « Ce terme là, “urbain”, il est trop réducteur. Ça pose problème, parce que du coup, ils nous mettent dans des catégories. Ce truc d’album urbain, c’est comme si on disait “c’est le sous-album de l’année”, ça renvoie à ça, c’est péjoratif. Il faut arrêter avec ça, “album urbain”, “artiste urbain” ». Le leader de la Sexion va plus loin en donnant la définition abstraite de l’expression : « Que veut dire “urbain” finalement ? Ça nous renvoie vers quelque chose de réducteur, de plus petit, alors que dans le top 50 Spotify, 90% des sons, ce n’est que du rap ».

Gims ne supporte plus le terme « urbain »

Puis Gims poursuit en mettant en lumière le contraste entre les classements sur les plateformes streaming et la représentation du rap dans l’industrie : « Moi je suis joué partout, toutes les radios, toutes les TV, et j’en suis très content. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Quand tu vois Gazo ou Naps qui sont en train de tout casser en ce moment, ce n’est pas normal. Ces gars-là doivent être aux Victoires de la musique». Et pour lui, le lauréat doit être celui « qui a le plus tabassé, vendu, choqué les gens. On ne peut pas faire gagner l’album “urbain” de l’année après avoir fait gagner l’album de l’année ». L’idée de créer ses propres Victoires de la Musique n’a jamais été aussi proche…

Gims ne supporte plus du tout le terme « urbain » : « Ils nous mettent dans des catégories » Gims ne supporte plus du tout le terme « urbain » : « Ils nous mettent dans des catégories »


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