Illa, révélation de The Voice 2022, accuse trois policiers d’agression
Il y a quelques heures, Illa a brisé le silence sur Instagram et dénonce un contrôle policier qui aurait dégénéré en violence physique et psychologique. Le témoignage de l’ancienne candidate de The Voice a retourné la Toile. Gentsu vous dévoile tout.
Deux ans après sa participation remarquée à The Voice, Illa fait à nouveau parler d’elle, mais cette fois pour des raisons bien éloignées de la musique. La jeune chanteuse vendéenne, qui avait marqué les esprits dans l’équipe de Vianney avant d’être éliminée lors d’une battle face à Léna Maire, a publié mercredi 13 août un témoignage bouleversant sur Instagram, accusant trois policiers de l’avoir agressée lors d’un contrôle de routine. Selon le récit détaillé de la chanteuse, les faits se seraient déroulés il y a quelques mois alors qu’elle rentrait chez elle en vélib :
J’ai été agressée par trois hommes, trois policiers, alors que je rentrais chez moi en vélib.
L’artiste explique que les forces de l’ordre l’auraient interpellée sans motif apparent, l’assaillant de questions sur sa destination et sa consommation éventuelle d’alcool ou de drogues. Face à ses réponses, la situation aurait rapidement dégénéré :
Je leur dis qu’il n’y a aucun souci, que je peux y aller sans refuser d’obtempérer, mais que je veux juste prévenir quelqu’un d’où je suis.
Illa, révélation de The Voice 2022, accuse trois policiers d’agression
Ce qui suit dans son témoignage révèle une escalade de violence particulièrement troublante. Illa décrit comment l’un des policiers lui aurait arraché son téléphone, jeté son vélo au sol avant de l’attraper « violemment les bras » et de la menotter « derrière le dos ». Les menottes, selon ses dires, étaient « tellement serrées » qu’elle en aurait gardé des bleus aux poignets :
Ils me jettent à l’arrière de la voiture, encerclée par ces trois hommes. Et je vous passe les remarques sexistes et ambigües. Ça a été les minutes les plus longues de ma vie où je me suis demandé ce qu’ils allaient me faire.
L’épreuve ne s’arrête pas là pour la jeune femme. Selon son témoignage, elle aurait ensuite passé 14 heures en cellule, entourée « d’hommes complètement drogués et bourrés ». Une détention qu’elle qualifie d’injustifiée et traumatisante. Libérée le lendemain, Illa serait revenue accompagnée de son père pour demander des explications. Le commissaire en chef lui aurait alors présenté ses excuses, tout en l’informant qu’elle ne pouvait porter plainte qu’auprès de l’IGPN.
Au-delà du récit personnel, Illa transforme son témoignage en un appel plus large à la prise de conscience. « Déjà qu’on est en sécurité nulle part, maintenant je peux pousser ce sentiment d’insécurité encore plus loin : il s’étend aussi à ceux qui sont censés nous protéger », confie-t-elle sur ses réseaux sociaux.
