The Game déclare que le Hip-Hop actuel est "nul", à cause des rappeurs qui se ressemblent

The Game n’a jamais sa langue dans sa poche. Récemment, lors d’un entretien pour BigBoyTV, l’artiste américain s’est exprimé sur le Hip-Hop actuel : "L’état du Hip-Hop aujourd’hui ? C’est nul. Je n’aime pas. Et moi, je suis l’un des meilleurs rappeurs sur terre. Tout le monde le sait. Et ceux qui disent le contraire se mentent à eux-mêmes".

The Game associe cette perception à une homogénéisation des sons et des styles, qu’il contraste avec la diversité qui marquait les grandes figures du rap des années 1990 et 2000 : "Avant, Busta Rhymes ne sonnait pas comme Method Man, Method Man ne sonnait pas comme Dr Dre, Dr Dre ne sonnait pas comme Nas, Nas ne sonnait pas comme Tupac, et Tupac ne sonnait pas comme Biggie. Tout le monde était différent".

The Game donne des explications sur le Hip-Hop actuel

D’après The Game, cette singularité rendait chaque artiste instantanément reconnaissable et créait, à chaque nouvelle parution, une véritable attente mêlée d’enthousiasme : "Quand tu entendais une voix, tu savais qui c’était, et tu étais content parce que tu ne l’avais pas entendue depuis un moment. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes artistes se perdent. Parfois, je ne sais même pas qui est qui. Je peux aimer la chanson, la mettre dans la voiture ou à la salle de sport, mais je ne sais pas qui la chante. Même ceux qui ne sont pas lyricistes mais qui réussissent dans leur style, je les respecte. Mais ceux qui essaient de faire comme eux, c’est ça qui devient nul. C’est ces copies sans saveur qui créent le trash. Pas tout le monde, hein. Mais ceux qui essaient de faire ce que fait un autre, c’est là que ça devient nul".

Sa critique ne vise donc pas les jeunes générations dans leur ensemble, mais plutôt l’absence de recherche personnelle et de travail sur l’identité musicale : "Mon conseil à la jeune génération, c’est de trouver son truc et de faire ce qu’elle est vraiment".

Par ces mots, The Game met en contraste deux périodes : l’une où l’originalité constituait le cœur de l’identité artistique, et l’autre, actuelle, dominée par la répétition de schémas commerciaux qui étouffent la créativité.