Une taxe anti-rap est examinée à l’Assemblée Nationale, les rappeurs réagissent

Le 05 Oct 2022 à 23:58 par djfreak

Depuis le mois de juin, la création d’une taxe sur le streaming musical se dessine au Sénat. Par conséquent, ce projet s’apparente à une taxe anti-rap, qui sera examinée dès à présent à l’Assemblée Nationale. Forcément, des rappeurs se sont indignés, Gentsu vous explique tout dans l’article.

Une taxe qui va faire parler. La ministre de la culture, Rima Abdul Malak, a évoqué au Sénat cette dernière, en juin dernier. Afin de s’assurer le financement du Centre national de la musique (CNM), le gouvernement pourrait mettre en place une taxe sur le streaming musical d’ici peu. La raison de cette mesure ? Elle est destinée à combler le déficit budgétaire du CNM et à rapprocher son fonctionnement du CNC, Centre national du cinéma et de l’image animée. Et par conséquent, cette taxe pourrait avoir des effets très néfastes sur l’industrie du rap et ses auditeurs.

D’après l’amendement déposé le 30 septembre dernier par 6 députés NUPES, la taxe proposée s’élève à 1,5%. Elle concerne « l’ensemble des revenus issus des abonnements payants aux formules de streaming musical et des revenus publicitaires ». Concrètement, ce prélèvement pourrait se répercuter sur le prix des abonnements. Mais ce n’est pas tout, elle pourrait également provoquer une baisse du montant des redevances versées aux artistes et producteurs.

Mais le SNEP s’est formellement opposé à cette taxe dite anti-rap, comme l’explique son président Bertrand Burgalat aux Échos. « On est en période d’inflation et dans certains pays, on voit déjà des désabonnements. Il y a une forme de concupiscence autour des revenus du streaming, beaucoup de monde veut se les approprier, mais c’est au risque de tuer la dynamique du marché. », a-t-il déclaré.

Une taxe anti-rap est examinée à l’Assemblée Nationale, les rappeurs réagissent Une taxe anti-rap est examinée à l’Assemblée Nationale, les rappeurs réagissent

Des artistes urbains réagissent à cette taxe

Toutefois, de nombreux artistes ont réagi sur les réseaux sociaux. C’est notamment le cas de Le Motif sur Instagram, qui a déclaré : « Le problème avec cette taxe, c’est que ça déchaîne les passions. Les institutions ont leur avis, les majors aussi, les plateformes aussi, les médias aussi et les politiciens aussi. Les seuls qui ne sont pas consultés sont les artistes ». Un avis que partage Niska, Booba ou encore par Oumar Samaké, fondateur de SPKTAQLR. « Tout ça pour financer le CNM, là où nous ne sommes même pas présents ? Aucun producteur issu de notre musique n’y siège mais par contre, notre musique doit le financer ? Non, c’est impossible. », a lâché le manager.

 


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