MC Solaar : deux albums ont été retirés de la vente, on vous explique pourquoi
Deux albums de MC Solaar ont été retirés de la vente suite à une décision judiciaire liée à un litige sur l'utilisation des photographies utilisées sur leurs pochettes.
Résumé de l'article
Deux albums de MC Solaar ont été retirés de la vente suite à une décision judiciaire liée à un litige sur l'utilisation des photographies utilisées sur leurs pochettes.
MC Solaar vient d’achever un projet de grande ampleur : la parution de trois mini‑albums en l’espace d’un an — Triptyque : Lueurs célestes, Triptyque : Éclats cosmiques et Triptyque : Balade astrale. Au total, les auditeurs ont pu découvrir 21 nouveaux titres, dont plusieurs collaborations avec Jok’air et Marie‑Flore. À 56 ans, le rappeur démontre ainsi qu’il n’a rien perdu de sa créativité.
En pleine pause, le rappeur voit désormais deux de ses anciens albums être retirés de la vente. Mais pour quelle raison ? Le tribunal vient de donner son verdict suite à un conflit de plusieurs années opposant le photographe Philippe Bordas et la maison de disques Universal Music France.
Deux albums de MC Solaar ont été retirés de la vente
Philippe Bordas se cache derrière les visuels phares des trois albums de MC Solaar : "Qui sème le vent récolte le tempo" (1991), "Prose Combat" (1994) et "Paradisiaque" (1997). Des clichés dont les droits ont été cédés à l'époque pour 245.000 francs au label Polygram de la major. Sauf que le contrat pour "Prose combat" et "Paradisiaque" stipulait que l'utilisation de ces photographies était limitée dans le temps, soit le mois de février 2009 et juin 2022.
Mais la maison de disques a ressorti les trois albums de MC Solaar en 2021. Elle a tardé à proposer la somme de 40.000 euros hors taxe à Philippe Bordas pour continuer à exploiter ses pochettes. N'ayant pas trouvé un accord alors que les albums ont été commercialisés avec ses photos sans autorisation, le professionnel a donc porté plainte contre Universal Music France en juillet 2023 pour contrefaçon concernant 31 photos illustrant ces disques.
Dans une décision rendue le 5 décembre, le tribunal judiciaire de Paris a condamné Universal Music France et Sentinel Ouest à verser 12.000 euros de dommages et intérêts pour contrefaçon. La maison de disques est également tenue de retirer les photographies litigieuses des plateformes de streaming — Amazon Music, Apple Music, Deezer, Spotify ou encore Qobuz — ainsi que de retirer de la vente en magasin les albums Prose Combat et Paradisiaque, en formats CD comme vinyle.