« Il s’est jeté sur moi pour m’embrasser » : de nouveaux témoignages accablent Lomepal, accusé de viols
Plusieurs femmes ont livré des témoignages détaillant des comportements déplacés et des agressions présumées impliquant Lomepal, suscitant un nouveau débat autour du rappeur.
Résumé de l'article
Plusieurs femmes ont livré des témoignages détaillant des comportements déplacés et des agressions présumées impliquant Lomepal, suscitant un nouveau débat autour du rappeur.
Depuis plusieurs années, Lomepal est dans la tourmente. Tout a commencé en 2020, lorsqu'une connaissance du rappeur l'a accusé de l’avoir violée en 2017 à New York. Une deuxième femme avait déposé une plainte fin 2023, dénonçant des faits de viol en 2018 en France. Une troisième femme avait ensuite porté plainte en mai 2024 et ses accusations avaient été jointes à l’enquête préliminaire.
Au mois de janvier dernier, l'enquête a été classée par le parquet de Paris. Lomepal avait alors pris la parole sur ses réseaux sociaux : "Pendant un an et demi j'ai eu envie d'écrire ici, de faire des vidéos pour tout expliquer ou montrer des screens. Des choses graves ont été racontées. Elles n'ont pas été déformées ou exagérées, elles ne sont juste pas arrivées du tout"
L'artiste avait ajouté : "J’ai donné tous les éléments que j'ai pu retrouver de l'époque. Des messages, des photos, des relevés d'appel, des screens sur les réseaux... Toute ma vie a été fouillée, mon portable qui contenait les 10 dernières années de ma vie, a été exploité et gardé pendant des mois pour être examiné, j'ai répondu a des questions pendant 3 jours, mes proches, ma famille, mes ex, mes amis, tout le monde a été interrogé".
De nouveaux témoignages accablent Lomepal
Neuf mois après que les trois plaintes pour viol contre le rappeur Lomepal ont été classées sans suite, quatre femmes, dont deux s’expriment pour la première fois, prennent la parole dans les colonnes de Libération.
La première, Audrey, raconte avoir rencontré le rappeur dans un bar. Il a insisté pour la raccompagner et boire un dernier verre chez elle. Puis, la situation aurait dégénéré. Selon son témoignage, le rappeur l’aurait entièrement déshabillée sans son accord. "C’est lui qui a enlevé tous mes vêtements" La scène reste gravée : un rapport "horrible, froid", et surtout des mots d’une violence inouïe au moment du départ. "Il m’a regardé avec dédain et a craché : 'Tu savais très bien qui j’étais, grosse mytho, t’es une pute'." Depuis, Audrey lutte contre cette culpabilité d’avoir ouvert la porte ou de n’avoir pas fui.
Une autre femme, Raphaëlle, qui avait 19 ans lors des faits présumés témoigne. Après un concert de Lomepal en 2018, elle avait posté une vidéo sur Instagram, aussitôt suivie d’un message privé du chanteur. Une invitation à "prolonger la soirée" avec son équipe. La soirée se passe bien. Deux semaines plus tard, il la recontacte, et la rencontre se termine chez elle. L’étudiante se souvient d’un malaise immédiat : "Dès l’instant où je l’ai vu, j’ai senti que je n’avais pas mesuré tous les enjeux." Elle raconte une scène sans séduction, sans réelle proximité, avant un geste brutal : "Il s’est jeté sur moi pour m’embrasser. Tout mon corps s’est mis à trembler, j’ai commencé à claquer des dents de façon incontrôlable." Face à cette crise, Lomepal aurait répliqué : "C’est normal, tu es juste stressée parce que je suis connu, j’ai l’habitude."
Entendu par les enquêteurs, le rappeur a dit "ne pas se rappeler" de l’épisode et concède avoir "peut-être banalisé" la situation. Lomepal assure être "navré qu’elle ait vécu ça comme ça".