Freeze Corleone poursuivi pour apologie du terrorisme par le parquet de Nice

Freeze Corleone sera jugé en février 2026 à Nice pour apologie du terrorisme suite à des paroles controversées dans un morceau publié en 2024.

Publié le par Jessica Gajderowicz
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Freeze Corleone sera jugé en février 2026 à Nice pour apologie du terrorisme suite à des paroles controversées dans un morceau publié en 2024.

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Freeze Corleone devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Nice le 16 février 2026. Il est accusé d'apologie du terrorisme pour des paroles figurant dans un morceau publié en février 2024. L'affaire concerne le titre "Haaland", issu de l'album Seductive du rappeur allemand Luciano, sur lequel intervient Freeze Corleone. Un passage du couplet du rappeur français suscite la polémique : "En défense je suis Kalidou, t'es Lenglet. Burberry comme un grand père anglais. J'arrive dans l'rap comme un camion qui bombarde à fond sur la -"

Bien qu'aucune référence explicite ne soit mentionnée dans les paroles, le parquet de Nice y voit une allusion à l'attentat du 14 juillet 2016, qui avait fait 86 morts sur la Promenade des Anglais lorsqu'un camion avait foncé dans la foule. Le rappeur a été entendu mardi 25 novembre par le Service d'Investigation de Police Judiciaire des Alpes-Maritimes, après plusieurs convocations infructueuses. Lors de cette audition libre, l'artiste a exercé son droit au silence et refusé de répondre aux questions, précise le parquet dans son communiqué.

À l'issue de cette audition et après analyse des éléments du dossier, une convocation devant le tribunal correctionnel lui a été remise pour des faits d'apologie du terrorisme commis via un service de communication en ligne.

Cette affaire s'inscrit dans une série de polémiques qui jalonnent la carrière de Freeze Corleone. En 2020, son album La menace fantôme avait déclenché une vive controverse, certains de ses textes étant accusés d'antisémitisme. Une enquête avait été ouverte avant d'être classée sans suite, le rappeur et son entourage ayant contesté ces interprétations.

Bataille juridique et politique autour des paroles

Dès février 2024, plusieurs élus niçois s'étaient emparés de l'affaire. Eric Ciotti avait dénoncé "une insinuation immonde" et "une nouvelle étape vers l'infâme", tandis que Christian Estrosi réclamait l'interdiction du morceau par la justice, qualifiant ces propos de "provocation ignoble".
Face à ces accusations, le manageur de Freeze Corleone avait publié un communiqué le 13 février 2024, accusant les responsables politiques d'avoir "inventé eux-mêmes des paroles qu'ils ont décidé d'ajouter au couplet de l'artiste". L'avocat du rappeur, Me Sanjay Mirabeau, avait alors défendu son client en soulignant la présence d'un point final dans les paroles originales, et non de points de suspension - un détail susceptible de modifier le sens de la phrase.

Les polémiques successives ont eu des répercussions concrètes sur la carrière de l'artiste. En juillet dernier, le préfet du Territoire de Belfort, Alain Charrier, avait interdit à Freeze Corleone de se produire au festival des Eurockéennes. Cette décision avait ensuite été confirmée par le tribunal administratif. L'artiste fait régulièrement l'objet de déprogrammations dans divers festivals et salles de concert à travers la France. Le rappeur devra désormais s'expliquer devant la justice début 2026 sur ces accusations d'apologie du terrorisme, une infraction passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

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