AD Laurent face aux députés : il cite Orelsan pour sa défense
Ce mardi 10 juin 2025, AD Laurent a été auditionné par l’Assemblée nationale dans le cadre de l’enquête sur les effets de TikTok sur les mineurs. Sa stratégie de défense, basée sur des comparaisons avec d’autres artistes, a suscité la controverse. Il en profité pour citer Orelsan. Découvrez pourquoi.
L’affaire remonte au mois de mai dernier, lorsque le compte TikTok d’AD Laurent, suivi par plus de 1,8 million d’abonnés, a été supprimé suite à un signalement d’Aurore Bergé, alors ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes. L’influenceur y publiait des contenus jugés problématiques, notamment des vidéos aux messages sexistes et virilistes susceptibles d’influencer négativement les jeunes utilisateurs de la plateforme.
Ce mardi 10 juin, AD Laurent a comparu devant la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, aux côtés d’Alex Hitchens, Nasdas et Julien et Manon Tanti. L’influenceur a profité de cette tribune pour défendre longuement son activité de « créateur de contenus » et revendiquer sa « liberté de création artistique ».
Selon ses déclarations, ses contenus sur le réseau social « reprenaient les codes de la téléréalité, tout en respectant les codes de la plateforme, notamment en matière de nudité ». Une justification qui vise à légitimer ses publications controversées en les inscrivant dans un genre télévisuel établi.
AD Laurent face aux députés : il cite Orelsan pour sa défense
Face aux accusations de véhiculer une image dégradante des femmes et de promouvoir des valeurs masculinistes, AD Laurent a nié ces accusations et a choisi une stratégie de défense particulière : la comparaison avec d’autres artistes établis. Ainsi il a lancé :
Quand on va sur YouTube et qu’on voit un clip avec un jeune homme qui incarne tous les codes de la virilité (costaud, grand, dents blanches) entouré de dix filles dénudées… Est-ce qu’on convoque une commission parlementaire pour bannir son compte ? Ou pour interdire sa musique sur Spotify ?
Pour soutenir ses propos, il a cité Michel Sardou avec un extrait de « Les Villes de grande solitude » : « J’ai envie de vi*ler des femmes, de les forcer à admirer, envie de boire toutes leurs larmes », Bruno Mars pour les paroles controversées de « Runaway Baby » et Orelsan avec sa chanson polémique « Sale p*te« . Un député a interrompu AD Laurent en déclarant :
On a compris, vous pourriez allonger la liste, mais nous ne sommes pas en train d’auditionner Orelsan.
L’influenceur a alors conclu sa démonstration par ces mots :
Je sais, mais pour moi, c’est une indignation à géométrie variable.
La commission d’enquête devra désormais analyser ces témoignages pour formuler ses recommandations sur l’encadrement des contenus TikTok et leur influence sur les mineurs.
