The Smashing Machine : que vaut le biopic sur Mark Kerr avec Dwayne Johnson et Emily Blunt ?
Ce vendredi 5 septembre, Gentsu a eu l’occasion d’assister à la première projection de The Smashing Machine de Benny Safdie en France. Retour sur ce film qui pourrait complètement bouleverser la vision que l’on a sur Dwayne Johnson en tant qu’acteur.
Il y a quelques années de cela, Dwayne Johnson confiait avoir failli entamer une carrière dans le MMA. D’ailleurs, il avait demandé conseil à Ken Shamrock et à Mark Kerr. Et finalement, même s’il est resté dans le monde du catch, The Rock a pu goûter à l’octogone sous une autre forme plus de vingt ans plus tard puisqu’il s’est justement glissé dans la peau de Mark Kerr pour son biopic, The Smashing Machine.
Au vu de la transformation physique de Dwayne Johnson pour les besoins du film, nous étions impatients de pouvoir découvrir le film. Il faut dire que la ressemblance est vraiment troublante. Mark Kerr est arrivé à l’UFC à l’époque où la discipline était encore trop mal vue et que l’on voulait interdire. Loin des mises en lumière actuelles, les combattants mettaient leur vie en danger pour des duels peu connus du public.
Alors qu’il était en pleine ascension, Mark Kerr a fini par connaître une véritable descente aux enfers. Après sa cure de désintox’, il a même essayé de revenir en compétition. Et s l’on voit surtout son parcours au Pride, on ne reste pas insensible sur l’un des points centraux du film : comment les addictions notamment dans le monde sportif peuvent faire basculer une vie.
Touchant, Dwayne Johnson incarne le rôle de Mark Kerr à la perfection entre déceptions, colère, détermination et même douleur… On ne peut rester insensible face à la détresse de The Smashing Machine qui doit notamment jongler avec ses autres soucis notamment dans son couple avec Dawn, incarnée par Emily Blunt. D’ailleurs, la présence de l’actrice est notamment un atout majeur dans le film. Si l’on adore la détester, on s’attache également à ce couple qui frôle parfois la toxicité mais qui finit toujours par se retrouver.
Les amateurs d’arts martiaux n’échapperont pas aux présences d’Oleksandr Usyk dans la peau d’Igor Vovchanchyn ainsi que celle de Ryan Bader qui incarne Mark Coleman, le fidèle acolyte de Mark Kerr. A la fois ami, manager et entraîneur de l’ancienne étoile montante de l’UFC, il est ce BFF que l’on rêve d’avoir : protecteur, bienveillant, compétiteur et surtout loyal !
On souligne notamment la qualité des images et des décors nous plongeant parfaitement dans le mood des années 90s et 2000 que le label indépendant A24 a su mettre à l’honneur. Bien que le film peut paraître long étant donné qu’il dure plus de deux heures, le déroulé nous donne vraiment envie de savoir si Mark Kerr va réussir à remonter la pente ou si ses vieux démons vont le rattraper. Outre sa transformation physique, Dwayne Johnson s’est lancé dans un exercice où on le découvre comme on ne l’a jamais vu. Un véritable challenge qu’il a réussi haut la main à nos yeux.
Si certains risquent d’être déçus de ne pas voir davantage de séquences autour de l’UFC, le thème du film n’en reste pas moins intéressant puisque c’est la descente aux enfers progressives de Mark Kerr qu’il faut retenir dans The Smashing Machine et qu’il a tout fait pour revenir comme à sa meilleure période.
Mention spéciale pour le bel hommage à la fin où l’on voit le vrai Mark Kerr faire ses courses comme monsieur tout le monde. Adulé au Japon avec ses prouesses, aujourd’hui beaucoup le croisent et ignorent tout ce qu’il a accompli dans le monde du MMA. Un film que l’on hésitera pas à revoir à sa sortie le 29 octobre prochain.
