UFC : Dana White défend sa politique salariale après le contrat record avec Paramount

Le 11 Sep 2025 à 16:31 par Sikagz

Le monde du MMA est en ébullition depuis l’annonce du nouveau contrat télévisé historique de l’UFC avec Paramount, d’une valeur de 7,7 milliards de dollars. Cette signature marque un tournant majeur pour l’organisation, mettant fin au partenariat exclusif avec ESPN et ouvrant la voie à une nouvelle ère de diffusion. Cependant, cette manne financière ravive également les tensions autour de la rémunération des combattants, un sujet épineux que Dana White a tenu à aborder frontalement. Gentsu vous dévoile tout.

L’accord avec Paramount représente bien plus qu’un simple changement de diffuseur. Avec 43 événements UFC programmés dans le cadre d’un abonnement mensuel, ce partenariat révolutionne l’accessibilité du contenu MMA. Toutefois, Dana White a pris soin de préciser que l’UFC ne tournerait pas complètement le dos au modèle économique du pay-per-view, qui reste un pilier de la rentabilité de l’organisation.

Cette nouvelle donne financière pose inévitablement la question de la redistribution des revenus. Les 7,7 milliards de dollars sur la durée du contrat alimentent naturellement les espoirs des combattants qui réclament une augmentation de leur part du gâteau.

UFC : Dana White défend sa politique salariale après le contrat record avec Paramount

Interrogé par VegasPBS sur la question de la transparence des rémunérations, Dana White a adopté une position surprenante. Loin de reconnaître l’existence d’un quelconque « ordre de bâillon », le patron de l’UFC retourne l’argument : selon lui, ce sont les combattants eux-mêmes qui refusent de dévoiler leurs revenus :

UFC : Dana White défend sa politique salariale après le contrat record avec Paramount UFC : Dana White défend sa politique salariale après le contrat record avec Paramount

Il n’y a pas d’ordre de bâillon pour aucun de ces combattants. Ils pourraient tous s’asseoir et faire des interviews complètes sur combien ils gagnent et ce qu’ils ont été payés. Ils ne le veulent pas parce qu’ils ne veulent pas que vous sachiez combien ils ont été payés. Quand les gens découvrent combien vous avez gagné, la vie devient beaucoup plus difficile.

Cette explication met en lumière un aspect souvent négligé du débat salarial : la pression sociale et familiale que peuvent subir les athlètes professionnels lorsque leurs revenus deviennent publics. White poursuit : « Il y a beaucoup de gens qui attendent des faveurs quand ils apprennent que vous avez gagné des millions de dollars. » Pour justifier sa politique salariale, Dana White établit une comparaison instructive avec le monde de la boxe. Il souligne que contrairement à la boxe où « une poignée de [boxeurs] gagne ce genre d’argent », l’UFC privilégie une approche plus égalitaire : « l’argent est réparti sur l’ensemble du groupe de combattants. »

Malgré les justifications de Dana White, la question salariale continue de diviser la communauté MMA. D’un côté, l’organisation met en avant sa croissance phénoménale et les opportunités qu’elle offre aux combattants du monde entier. De l’autre, certains athlètes et observateurs estiment que la part des revenus allouée aux combattants reste insuffisante comparée à d’autres sports professionnels. Le nouveau contrat avec Paramount, par son ampleur financière, ne fait qu’intensifier ces débats. Les combattants et leurs représentants y voient une opportunité de renégocier leur part, tandis que l’UFC maintient sa ligne de défense habituelle.


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