Khabib Nurmagomedov compare son duel face à Conor McGregor à...des vacances

Sept ans après l'un des combats les plus mémorables de l'histoire du MMA, Khabib Nurmagomedov revient sur sa victoire face à Conor McGregor avec une franchise déconcertante. Lors d'une récente conférence à Chicago, l'ancien champion invaincable a livré des confidences surprenantes sur ce moment qui a marqué le sport.

"Il y a quelque chose de vraiment extraordinaire dans ce monde", a déclaré The Eagle avec son humour caractéristique. "Quand vous n'appréciez pas quelqu'un, vous pouvez entrer dans la cage avec lui, le dominer complètement, et on vous paie pour ça. Alors qu'à l'extérieur, si vous faites la même chose, vous finissez en prison."

Le Daghestanais, visiblement amusé par cette ironie, a poursuivi : "J'ai attendu ce moment pendant si longtemps. Je pouvais non seulement me battre contre lui, mais aussi lui parler pendant le combat. J'ai savouré chaque instant, je me suis vraiment amusé. C'était comme mes vacances personnelles. Vous savez, quand les gens partent aux Maldives ? Eh bien moi, mes vacances, c'était dans cette cage."

La stratégie du silence face aux provocations

Les passionnés de MMA s'en souviennent parfaitement : avant leur affrontement, Khabib Nurmagomedov avait dû endurer des mois de provocations sans relâche. L'Irlandais avait franchi toutes les limites, s'attaquant à sa famille, sa religion et son pays. Pourtant, le combattant russe avait choisi une approche bien particulière.

"Nous sommes tous confrontés à des critiques et des insultes au quotidien", a-t-il expliqué. "Que ce soit de la part de vos amis, de votre épouse ou même de votre frère. Mais comment doit-on gérer cela ? Ignorer les gens est en réalité la chose la plus difficile à faire."

L'ancien champion a révélé s'être mentalement préparé au trash-talk du Notorious. "Je savais qu'en entrant là-bas, ce type allait m'insulter. Je me suis demandé : que dois-je faire ? Je suis musulman. L'ignorer. Le faire se sentir insignifiant, comme une femme." Sa réponse définitive est finalement venue sur l'octogone, où il a soumis McGregor au quatrième round.

Si sa victoire reste gravée dans les mémoires, Khabib préfère aujourd'hui ne pas célébrer les événements qui ont suivi le combat. Le Russe avait sauté par-dessus la cage pour s'en prendre à l'équipe de son adversaire, déclenchant une mêlée générale. "C'était un moment extrêmement émotionnel, et je ne pense pas que ce soit un bon exemple à suivre. Mais c'est arrivé. Parfois, on ne peut pas prévoir comment on va réagir dans certaines situations. On me demande souvent si j'ai des regrets. J'étais venu prêt à me battre, c'était comme si je partais à la guerre. Mais personne ne connaît l'avenir. C'est la vie, ces choses arrivent", a-t-il admis avec honnêteté.

Désormais retiré de la compétition avec un palmarès immaculé, l'ancien champion des poids légers se consacre pleinement à son rôle d'entraîneur. Sa prochaine mission : guider Islam Makhachev vers une deuxième ceinture lors de l'UFC 322, perpétuant ainsi l'héritage de l'école de combat du Daghestan.