Geoffrey Hinton quitte Google et dénonce l’intelligence artificielle

Le 03 Mai 2023 à 14:30 par Sikagz

Coup de théâtre chez Google. Alors qu’il travaillait sur l’intelligence artificielle, Geoffrey Hinton a décidé de quitter l’entreprise. Primé pour ses recherches en 2018, le chercheur en a profité pour avertir des dangers notamment autour de ChatGPT. Gentsu vous raconte tout.

Ce lundi 1er mai, le New York Times a annoncé une nouvelle de taille. Et pour cause, Geoffrey Hinton a annoncé son départ de Google. Si son nom ne vous dit pas forcément grand-chose, sachez que ce chercheur britannique de 75 ans est un grand spécialiste de l’intelligence artificielle. Un travail sur lequel il s’est penché depuis 1972. Il est ainsi considéré comme l’un des pionniers de cette technologie. C’est pour cette raison qu’il avait même reçu le prix Turing.

Après dix ans de travail pour Google, Geoffrey Hinton a pourtant choisi de quitter le navire. Depuis, il n’a pas hésité à avertir des dangers de l’intelligence artificielle.

Geoffrey Hinton quitte Google et dénonce l’intelligence artificielle

Et le moins que l’on puisse dire c’est que les nouvelles sont plutôt inquiétantes. Pour lui, les choses vont beaucoup trop vite notamment depuis cinq ans. Au cours d’une interview accordée au New York Times :

© Search Engine Journal © Search Engine Journal

La question c’est de savoir quand ces technologies vont nous dépasser. J’ai pensé qu’on avait le temps, que ce serait pour dans trente ou cinquante ans, mais je n’y crois plus.

Loin de plaisanter, Geoffrey Hinton a ajouté :

Il est temps de s’inquiéter (…) Je ne vois pas comment on peut empêcher des personnes mal intentionnées de s’emparer de cet outil pour de mauvaises choses.

Si Google fait en sorte de ne pas laisser le logiciel en libre circulation sans s’assurer que cela ne va pas causer du tort, Geoffrey Hinton a peur que « contrairement à l’ar.me nucléaire, il n’y ait aucun moyen de savoir si des entreprises ou des pays travaillent sur cette technologie en secret« . D’ailleurs, le Britannique de 75 ans regrette une partie de son travail passé : « je me console avec l’excuse habituelle, si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait ». Reste à savoir si ses craintes sont justifiées ou non. Pour le moment, l’entreprise ne s’est pas exprimée au sujet de son départ ni même sur ses récentes révélations.


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