Sarah Fraisou rattrapée par le FISC, que s'est-il passé ?

Sarah Fraisou s'est progressivement imposée comme l'une des personnalités incontournables de la téléréalité française. Entre franc-parler assumé, transformation physique spectaculaire et participations enchaînées dans des émissions cultes, la trentenaire a su bâtir une notoriété solide auprès du public.
Forte de plusieurs millions d'abonnés sur les réseaux sociaux, l'influenceuse de 33 ans a transformé sa popularité en véritable machine à cash. Collaborations commerciales, placements de produits et cachets télévisuels ont alimenté un train de vie luxueux, matérialisé par son installation à Dubaï. Pour structurer ses revenus, elle crée en 2017 la société Fraisou Industry, destinée à centraliser ses gains professionnels. Mais c'est précisément cette structure qui va précipiter sa chute.

En 2021, l'administration fiscale française examine les comptes de Fraisou Industry et découvre des irrégularités significatives. Le point d'achoppement ? Près de 120 000 euros de dépenses personnelles – sacs de luxe, vêtements, mobilier, voyages – auraient été indûment comptabilisés comme frais professionnels.

Face aux redressements, Sarah Fraisou tente de justifier ces achats comme relevant de l'intérêt de son entreprise. Une argumentation rejetée par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui valide la position du fisc le 31 octobre dernier.

Une liquidation qui tourne au désastre

Les ennuis ne s'arrêtent pas là. Dès 2023, Fraisou Industry entre en liquidation judiciaire. Le liquidateur désigné dresse alors un constat accablant : non-déclaration de cessation de paiements, manquements fiscaux répétés, comptabilité irrégulière et défaut de coopération avec l'administration. L'argument de l'expatriation à Dubaï ne convainc pas les magistrats, qui relèvent que la star de téléréalité disposait de relais en France pour gérer ses affaires et son courrier.

Le verdict tombe le 30 avril : le tribunal de commerce de Créteil prononce la faillite personnelle de Sarah Fraisou pour une durée de cinq ans. Concrètement, jusqu'en 2030, l'influenceuse ne pourra ni créer, ni diriger, ni même participer à la gestion d'une entreprise française. À cette sanction s'ajoute une condamnation financière : 150 000 euros à verser au liquidateur de sa société.

Cette triple peine – défaite fiscale, liquidation et faillite personnelle – remet en question le modèle économique de Sarah Fraisou. Si ses activités d'influenceuse peuvent théoriquement se poursuivre depuis Dubaï, l'interdiction de gérer complique sérieusement toute structuration professionnelle en France pendant les prochaines années. Reste à savoir si la star de téléréalité parviendra à rebondir depuis les Émirats, ou si cette affaire signera le début d'un déclin durable de son influence.